Les cartes perforées
La machine d’Herman Hollerith utilisait des cartes inspirées des
cartes de Jacquard, bien que plus compliquées. De même taille que les billets de 10 dollars, elles comportaient 210 cases. Les perforations représentaient les caractéristiques des individus ayant participé au recensement telles que l’âge, le sexe, le métier, la situation familiale…
La carte perforée (parfois appelée carte Herman Hollerith), après divers remaniement, a été utilisée
jusque dans les années 1980. Depuis 1928, l’écriture des cartes est codifiée par un ingénieur d’IBM nommé Joseph T. Wilson, de la manière suivante: elles comportaient 80 colonnes et 12 lignes (les chiffres 0 à 9, complétées de 2 lignes 11 et 12 permettant de coder les caractères spéciaux et alphabétiques comme le point d’interrogation, le point d’exclamation, etc.).
On peut représenter un chiffre dans chaque colonne, en perforant un trou dans la ligne, de 0 à 9. Les chiffres indiqués sur la carte n'affectent en rien le codage. Pour les lettres de l’alphabet, on perfore une combinaison de deux trous pour obtenir une lettre, comme12 et 1 pour obtenir le A, etc.
En utilisant cette méthode de codage, il suffit d’affecter un certain nombre des colonnes de la carte à une même catégorie de données, qu’on peut ensuite trier, classer et à partir desquelles on effectuera des calculs. Les résultats seront de nouveau perforés sur d’autres cartes, que l’on pourra conserver.
La machine à statistiques d’Hollerith amorça le développement de la
mécanographie(les techniques électromécaniques du calcul, du traitement et de la publication de l’information).